❄ heart of ice

elle a un problème de vue qui l'oblige a porter des lentilles, cependant si vous débarquez à l'improviste chez elle vous pouvez encore la trouver avec ses vieilles lunettes sur le nez elle a toujours une boit de céréales dans son placard bien qu'elle déteste cela, c'est au cas où Thomas squatterai le canapé, elle n'a pas envie de l'entendre râler dès le matin elle se débrouille assez bien en cuisine, enfin quand elle était ado elle était plutôt douée et elle n'avait pas retouchée à une cuisinière avant son retour à Montana Le patinage a toujours été sa passion, son rêve, mais une petite grosse sur des patins, ça ne vend pas du rêve et elle le sait. pourtant, elle n'a jamais abandonnée et en a toujours fait. pouvoir en vivre aujourd'hui est un mini rêve quand elle est revenue en ville, il y a quatre mois, elle pensait que c'était juste le temps des vacances de Noël, puis finalement le destin a fait qu'elle est restée et qu'elle est heureuse, il y a beaucoup moins de pression qu'a New-York Elle est allergique aux fraises pour son plus grand malheur, la seule fois qu'elle en a manger, elle a trouvée cela terriblement bon. enfin les premières minutes, avant de devoir appeler les pompiers le bal de promo est son pire souvenir, sans cette soirée, elle aurait surement pu oublier ses années lycées et l'enfer que cela représentait. au lieu de cela, c'est en fantôme qui l'a hante au quotidien. elle évite tant que possible de passer devant ce lycée qui lui donne des frissons c'est une accro au sport, bien entendu, elle patine beaucoup mais elle pratique la boxe également depuis de nombreuses années ainsi que la natation. le seul sport qu'elle déteste c'est le jogging, elle trouve cela plus dangereux qu'utile elle est également une excellente cavalière, les chevaux ont toujours eux un truc que les humains n'avaient pas, elle ne serait vous dire quoi exactement elle hésite depuis quelques semaines à prendre un animal de compagnie, elle a déjà deux poissons mais ça ne compte pas vraiment, non ? Megan a peur de l'amour, enfin elle a peur d'être amoureuse. si par nature, elle est plutôt positive, sur ce sujet, elle pourrait vous déprimer plus vite que vous le pensez. il faut dire que le peu d'histoire qu'elle a eu ont très mal fini et aujourd'hui, elle a peur. peur de se faire briser par un homme.


Je me souviendrais toujours de ce fameux jour. Cela faisait presque une heure que j'étais devant le miroir de la salle de bain. Une heure que je tournais en rond, une heure que j'essayais de comprendre pourquoi on me détestait. Je n'étais pas une fille moche, enfin je ne crois pas. Mais il est vrai que mon corps est bien loin d'être celui des reines du lycée, j'ai quelques kilos en trop, je le sais. Je ne suis pas énorme pour autant, mais plus je me regarde et plus je me dis que c'est un tout. Je sais que je suis le genre de fille qui aurait pu passer ses années lycées en tant que la fille invisible, mais pas de chance, il a fallu qu'on me colle un sportif pour le devoir de science et aussi surprenant que ce soit, nous nous sommes très bien entendu. Et cela, ses ami(e)s les populaires ne l'ont pas très bien pris. Et tout le monde le sait, quand on cherche un défaut à quelqu'un ont en trouve, mes petits kilos en trop, mes grosses lunettes, mon manque d'amis et surtout mon manque de confiance en moi. Je suis consciente de tout cela aujourd'hui et à l'époque aussi. Mais j'étais jeune, j'avais encore de l'espoir dans le genre humain, je croyais au changement. Bon d'accord, j'y crois encore parfois mais chut ! Ce jour-là, j'avais passé des heures et des heures dans la salle de bain, pour le plus grand malheur de Thomas qui voulait me voler ma place. J'avais achetée la robe la plus belle que j'ai acheté de ma vie, elle avait coûtée une fortune à mes parents mais ce n'était pas un rencard comme les autres. C'était le bal de promo, la soirée qui marquait à la fin du lycée, le moment d'oublier les rancoeurs ? J'avais regardé la limousine arriver par la fenêtre comme une enfant qui attendait le père Noël. Je n'allais pas au bal seule, je me demande comment j'avais pu croire que c'était possible. Puisque mon cavalier existait mais mieux encore c'était l'un des sportifs les plus populaires du lycée, ils disaient que lui et ses potes voulaient se faire pardonner, qu'ils voulaient qu'on oubli ce qui s'était passé durant ses quatre années. Et comme une idiote, je les avais cru jusqu'au bout. Je les croyais encore quand ils ont ri en me voyant ou quand ils faisaient leurs blagues dépassés, leurs cheerleaders aux bras dans la limousine. Avec le recul, je sais que j'ai été naïve, stupide même de les croire dotés d'une intelligence même minime. Alors pourquoi est-ce que j'avais accepté ? Je n'avais cessée de me poser des questions sur cette soirée, sur les indices qui auraient pu me prévenir de la fin de la soirée et surtout de comment j'avais fait pour ne pas voir que j'allais me faire avoir..

Je n'avais pas pu me retenir, il avait fallu que je m'arrête devant ce panneau, je ne pouvais pas le franchir sans avoir envie de vomir. Cette ville, je l'a détestais plus que tout. Pourtant, j'avais su y être heureuse mais je ne voyais que les mauvais souvenirs. Oui, ils étaient ma force et oui, ils m'avaient aidée à forger l'adulte que je suis. Mais je n'étais promis tellement de fois que je ne reviendrais jamais, jamais plus de deux jours du moins. Là, j'arrivais pour une semaine, une semaine durant laquelle j'allais devoir mettre pause sur ma vie. Je n'allais plus passer ma journée à faire le remake du diable s'habille en prada où j'incarne la douce Emily. C'était ma semaine de congés et j'espérais sincèrement ne pas recevoir d'appels venant de ma supérieure en me disant de rentrer en urgence. Quitter Montana avait été la chose la plus formidable de ma vie, j'étais partie seulement quelques jours après le bal de promo, j'avais bien trop honte pour rester. Je me souviens encore du mensonge que j'avais raconté à mes parents pour qu'ils me laissent partir. Thomas ne m'avait pas cru, je le savais parfaitement mais il n'avait rien dit. Je crois qu'il me faisait simplement confiance et j'avais su lui prouver qu'il avait eu raison. J'avais réussi mes études de journaliste et su rapidement me faire une place dans l'un des magasines de mode les plus réputés du pays. Alors oui, je n'étais encore qu'une assistante mais si je réussissais encore à tenir quelques temps, ma directrice m'avait promis de me laisser publier mon propre article. Pourtant, devant ce panneau, je n'étais plus la battante new-yorkaise, j'étais de nouveau l'adolescente de dix-huit ans qui s'étaient enfuit. Une semaine. C'était beaucoup trop, je n'allais pas pouvoir la passer cachée dans le ranch, il allait falloir que je sorte, que je croise des gens, des gens de mon passé probablement. Dans une petite ville comme la nôtre, il est difficile de ne croiser personne que l'on connait. Si en apparence, je n'étais plus du tout la même, mon esprit et mon cœur étaient intactes.

Qui aurait pu parier que je serais encore ici ? Je ne sais pas encore si j'ai pardonné à Montana tout ce que nous avons vécu ensemble. Je sais, je suis assez rancunière, on me le dit souvent, mais comment pardonner à une ville qui a été témoin de notre malheur ? Quoiqu'il en soit, je suis plutôt bien ici, je dois vous l'avouer. Il y a quelques mois maintenant que l'on m'a proposé de donner des cours à la patinoire et travailler avec les enfants est un véritable plaisir. Ils ont beaucoup plus soif d'apprendre qu'on pourrait le penser et la plupart sont des merveilles. Je n'aurais jamais cru pouvoir vivre de ma passion de jeunesse car il faut bien se l'avouer, même si je n'ai jamais cessé de patiner, j'avais beaucoup moins de temps pour le faire, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Je me suis trouvée un petit appartement dans le centre, un studio en haut d'un immeuble, c'est petit mais c'est mon nid, je m'y sens très bien. J'ai abandonnée l'idée de retourner à New-York pour le moment, je crois que j'ai réalisée que je voulais vivre ma vie et non la passer à suivre les ordres de quelqu'un. Mon nom ne sera probablement jamais sur une couverture de magasine mais je le vis très bien. Côté cœur, c'est compliqué, je crois que je ne suis pas prête à laisser quelqu'un découvrir ma forteresse même si je dois dire qu'un certain sourire pourrait me faire craquer. Je ne veux pas céder à la tentation, pas maintenant, pas tout de suite.