Oh come on ! Girls are strong, look at me - Anoushka (terminée)

1/ Anoushka a une cicatrice de brûle qui part de son épaule droite et qui glisse jusqu’à son omoplate droite, souvenir de son premier combat avec les flammes quand elle était encore enfant. 2/ Anoushka a deux autres prénoms mais elle ne s’en sert jamais, ils représentent ses deux marraines : Cassiopée et Prudence. Oui, oui, l’originalité, on aime ça dans la famille. 3/ Cat, c’est son surnom est un vrai garçon manqué. Les talons, les robes, les bijoux, tout ça ne l’intéresse pas vraiment. Elle en met parfois mais c’est assez rare. Pareil pour le maquillage d’ailleurs –et puis, de toute façon, elle n’est pas douée pour se maquillé alors …- 4/ Se salir c’est un truc qu’elle aime, qu’elle fait tous les jours parce que c’est son métier mais aussi par plaisir. Bon, elle prend des douches derrière mais se salir ne la gêne pas quoi. Elle adore faire des Mud Day, ça l’éclate ! 5/ Elle fait un jogging tous les jours. En fait, elle fait du sport tous les jours que ce soit à la caserne ou pour son plaisir personnel. C’est sa drogue à elle en quelque sorte. 6/ Elle adore faire la fête et le bal des pompiers est un des jours qu’elle préfère. Bon, par contre, en tant que pompier, elle est assez responsable et elle sait que si elle boit, elle ne prend pas le volant et elle sait quand il faut arrêter de boire. 7/ Elle adore les jeux de cartes, quand elle est de garde avec d’autres pompiers et qu’ils n’ont rien à faire, ils s’amusent avec ça. Elle aime aussi la mécanique grâce à son père et elle se débrouille plutôt bien. 8/ Elle s’est déjà fait lyncher par ses supérieurs parce qu’elle prend parfois trop de risques dans les interventions. C’est un peu une tête brûlée qui fait ce qu’elle veut : quand il s’agit de sauver une vie au moins. 9/ Elle a quitté son dernier mec car ce dernier devenait trop … protecteur disons. Il souhaitait qu’elle arrête son métier, qu’elle reste à la maison. Bref, il voulait l’enfermer et elle avait l’impression d’étouffer. Anoushka ayant un caractère fort et indépendant à briser les chaînes qu’il avait commencées à enrouler autour d’elle et ça s’est fini en bagarre … 10/ Elle est allergique à l’ananas et aux piqûres de moustiques. 11/ Quand elle rigole, on l’entend de loin et on sait que c’est elle. Elle n’est pas du genre discrète. 12/ Elle fait une collection de peluches, elle adore ça malgré son côté garçon manqué … 13/ Elle a la manie de regarder plusieurs fois d’affilés l’heure ou si elle a bien tout dans son sac en bandoulière (les sacs à mains ? Phouha pas pratique !). 14/ Faire du lèche vitrine, c’est pas trop son truc, sauf si c’est pour un magasin de CD, de livres par exemple. 15/ Elle discute en ligne avec une personne qu’elle n’a jamais vue -enfin, peut-être, elle ne sait pas- mais le feeling passe assez bien entre eux. 16/ Elle a une moto, elle a toujours adoré les motos, elle n’y est pour rien ! 17/ Elle aime les animaux aussi, chevaux, chiens, chats, serpents, bref, presque toutes les bêbêtes sont ses potes. 18/ Pour elle, l’amitié et la famille c’est sacré, pas touche minouche ou elle prend la mouche ! 19/ Depuis qu’elle a quitté son ex, elle n’a pas envie de se prendre la tête avec une relation durable et, pour le moment, ne cherche que des relations sans lendemains (mais ça pourrait changer avec le temps). 20/ Elle aimerait bien devenir pompier parachutiste, c'est l'élite des pompiers après tout. Elle a déjà pas mal de saut en parachutes à son actif, il ne manque plus qu'à postuler et passer les tests pour cela alors elle attend qu'ils ouvrent les inscriptions. Et puis, ça ferait une femme en plus dans ce corps d'élite ! ETC.

La fumée tout autour d’elle, le bruit d’éclat de verre, sa peluche serrer contre elle, les yeux grands ouvert par la peur. Elle tousse, elle étouffe, elle a chaud. « Maman ! Papa ! Beau ! Léandre ! » Elle appelle en vain. Elle avait lâché la main de sa mère alors qu’ils partaient en panique et elle n’avait pas dû s’en rendre compte. Maintenant, le visage noir, les larmes aux yeux, elle rampait, cherchant à trouver son chemin au milieu de cette fournaise. Soudain, quelqu’un est apparu face à elle. Il a soulevé l’enfant qu’elle était, elle n’avait presque plus de force et elle s’était agrippée aussi fort que possible à l’homme dans une drôle de combinaison avant qu’il ne traverse la fournaise jusqu’à sortir à l’extérieur. Le soleil brillait et ce dernier l’éblouit un instant. Sa famille s’était précipitée mais déjà, elle était installée sur un brancard, un masque à oxygène sur le visage, les larmes de douleur, de peur et de soulagement roulant sur ses joues. Elle regardait le pompier qui l’avait sauvé repartir à la conquête des flammes et dans son cœur, quelque chose à exploser ce jour-là. Un médecin a soigné la petite sur place parce qu’il fallait atténuer la douleur et elle a vu les flammes diminuées jusqu’à disparaître complètement, laissant sa maison cramoisie, méconnaissable. Le pompier qui l’avait sauvé s’était retourné vers elle avant de venir la voir. Elle lui avait souri timidement : « Merci Monsieur de m’avoir sauvée » « Je suis content que tu ailles bien. Tu vas devoir aller à l’hôpital mais je ne doute pas que tu seras très courageuse. » « Est-ce que … Est-ce que je pourrais venir vous voir ? » L’homme lui avait souri et lui avait donné un bandana qui avait un peu perdu ses couleurs et lui dit : « C’est une tradition dans ma caserne, elle est sur le 2ème avenue. Quand tu viendras me voir, tu me le rendras, en attendant, garde le pour l’hôpital. » « D’accord, merci monsieur ! » C’est ainsi qu’elle avait été embarquée avec sa mère dans l’ambulance pour aller à l’hôpital. C’était une brûlure au deuxième degré sur une petite parcelle de peau mais une parcelle fragile et délicate et donc, Anoushka avait beaucoup souffert.

Dès qu’elle a pu sortir de la caserne, Anoushka avait été rendre visite aux pompiers de la caserne sur la deuxième avenue et avait rendu son bandana à son sauveur. Ce jour-là, elle avait visité toute la caserne, elle avait même assistée à l’entraînement et fait sonner la sirène du camion de pompier. A la fin de la journée, le capitaine des pompiers lui avait donné un bandana. Bandana qu’elle a toujours et qui est un peu son « lucky charm » en quelque sorte. Ensuite, sa famille avait déménagé pour Montana, toujours dans le Wyoming et elle n’avait plus jamais revu ces pompiers-là …


La petite famille s’est installée dans une petite maison dans un quartier tranquille et Anoushka ne rêve que d’une seule chose : voir des pompiers. Sa mère pense que ce n’est pas très sain tandis que son père pense que c’est parce qu’elle a besoin de se rassurer par rapport à ce qu’elle a vécu. Ses frères, eux, ils pensent que leur sœur est complètement folle des pompiers. Il y a probablement un peu de tout ça. A chaque fois qu’elle entend la sirène des pompiers ou qu’elle voit passer à toute allure un camion, des étoiles dans ses yeux apparaissent. Un jour, alors que ça fait un an qu’ils sont installés à Montana, elle dit : « Un jour, je serais pompier ! » Evidemment, sa mère a bien failli défaillir tandis que le reste de la famille la regarde avec de grands yeux. C’est son père qui parle en premier : « C’est beaucoup trop dangereux ! Tu te souviens de ce qu’il s’est passé avant qu’on parte pour Montana non ? » « Oui, justement ! » « Oh ma chérie, tu ne veux pas plutôt être vétérinaire ou médecin ou pizzaiolo comme tu le disais ? » « Nope ! » Les parents se sont jetés un coup d’œil plein d’inquiétude mais peut-être que leur fille changerait d’idée au cours du temps ? Après tout, tous les enfants de son âge le font n’est-ce pas ?

Kentin, mécanicien doué de ses mains montrent à sa fille les joies d’avoir les mains dans le cambouis et ça semble l’intéresser, au même titre que Léandre d’ailleurs. Cependant, bien qu’elle s’intéresse à ça et qu’il lui apprend quelques petits trucs, elle semble toujours décider à être pompier. Sa mère, professeur de littérature, lui montre les joies d’être professeur mais ça ne semble pas tellement l’intéresser. De toute façon, depuis qu’elle est toute petite, Anoushka a toujours été plus garçon manqué. Elle joue plus avec les voitures, à la bagarre qu’avec des poupées bien qu’elle adore les peluches. A l’école, c’est pareil, certain la surnomme « Monkey » parce qu’elle bouge tout le temps, parce qu’elle est toujours accrochée quelque part. D’autres la surnomme « Monster » parce qu’elle a un caractère bien trempé et qu’elle n’a pas peur de défendre les plus timides d’entre eux. C’est aussi pour cela qu’elle se fait des amis(es). Cat, un autre surnom ne cherche pas être populaire ni à être bien vu, elle s’en fiche de ça, ce qu’elle veut c’est être apprécié pour ce qu’elle est –mais ça, elle ne l’a compris qu’au fur et à mesure des années bien entendus-.

Au fur et à mesure des années, Anoushka n’a jamais changé d’idée de métier bien qu’elle aurait pu être autre chose. Elle a les capacités pour mais sa passion pour les pompiers est toujours intacte. Ses parents se sont résolus et ils l’ont inscrit chez les pompiers juniors pour qu’elle vois ce que c’est. Pour qu’elle se rende compte que ce n’était pas pour elle peut-être aussi. Cependant, Anoushka s’est très vite acclimater à la caserne, au dur entraînement et elle arrive toujours parmi les premiers de sa promotion. Ses instructeurs voient en elle le futur de la profession bien qu’elle soit légèrement inconsciente et tête brûlée. La petite fille est devenue une belle adolescente et c’est dans son groupe de pompier junior qu’elle a eu son premier petit-ami. Ca n’a pas duré très longtemps mais assez pour que ça compte pour elle. Un premier amour ça compte toujours de toute façon n’est-ce pas ?

D’autres garçons ont fait battre son cœur au fur et à mesure du temps mais elle n’a pas toujours été en couple avec eux. Des amours à sens-unique comme on dit. A la fin du lycée, son diplôme en poche, Anoushka est devenue pompier professionnel après une dernière phase d’initiation et des tests. Rapidement, elle a pris son propre appartement assez proche de la caserne. Au début, certains hommes n’ont pas été très chaud pour qu’elle fasse équipe avec eux mais elle a démontré qu’elle était aussi forte, aussi déterminé qu’eux. Elle a fait ses preuves et la caserne toute entière a fini par accepter cette présence féminine même si, elle n’était pas très féminine ni dans son attitude, ni dans ses vêtements … L’amour qu’elle porte à son métier est toujours aussi intense malgré toutes les horreurs qu’elle peut voir. Elle se souvient d’ailleurs très bien d’un accident particulièrement horrible où la chair avait été arrachée et l’odeur de la mort, de gazoil, du sang dans l’air. Bref …


Cat, a commencé à faire du parachutisme quand elle a eu 24 ans. C’était le cadeau de ses collègues pour son anniversaire. Elle a eu un instant d’hésitation parce que c’est toujours impressionnant mais son accompagnateur avec qui elle était harnachée l’avait bien rassuré et elle avait sauté. Quand elle a posé le pied sur le sol, la seule chose qu’elle avait en tête, c’est de retourner en haut et de refaire des sauts. Elle a adoré l’adrénaline que lui avait procurée le saut en parachute. Quelques jours plus tard, elle s’est inscrite pour une durée de 6 mois et elle y va autant que possible. C’est aussi là que l’idée de devenir pompier parachutiste a germé en elle bien qu’elle n’en parle à personne sachant combien ses parents s’inquiètent déjà pour elle. Ainsi, dans le plus grand secret, elle saute d’un avion et s’entraîne plus que n’importe qui d’autres. Elle sait cependant que les sessions d’inscriptions sont assez rares et qu’elle aura également du mal à se faire une place car il n’y a que très peu de femmes pompières parachutistes. Elle s’en fiche, son envie est plus grande que les obstacles et elle sait qu’elle peut y arriver. C’est une grande optimiste. Cependant, à chaque rare occasion où elle aurait pu s’inscrire, elle n’était pas là ou elle ne pouvait pas et ça l’a toujours beaucoup énervé … A croire que le destin joue en sa défaveur.

Elle continue donc d’être pompier avec la même passion, la même détermination … et le même côté tête brûlée qui lui a valu quelques grosses réprimandes de la part de ses supérieurs. Oups. Cependant, à chaque fois, elle jugeait que ça en valait la peine alors, elle ne regrette rien. A l’âge de 25 ans, elle rencontre un homme dont elle tombe rapidement amoureuse. Il est charmant, doux, un peu l’opposé d’elle mais comme on dit les opposés s’attirent n’est-ce pas ? Avec lui elle se sent bien et elle pense qu’il pourrait être l’homme de sa vie. Elle le présente à sa famille qui l’adopte tout de suite. Il ne tente pas de la changer et ça lui plaît. Il l’aime comme elle est et c’est ce qu’elle veut depuis tellement longtemps … Malheureusement, deux ans après, un incident vient éclater la bulle de bonheur dans lequel elle nageait. Anoushka a été hospitalisée après avoir inhalée des fumées lors d’un incendie et son petit-ami a alors commencé à être plus protecteur, plus possessif, plus étouffant. Il ne voulait pas qu’elle aille travailler, il voulait qu’elle reste chez elle ou chez lui toute la journée mais elle n’a jamais été de ces femmes que l’on enferme. Les disputes ont été de plus en plus nombreuses, parfois violentes avec des assiettes ou des pots cassés.

Il y a trois mois, Anoushka a décidé de mettre fin à tout cela. Cela ne s’est pas fait dans la douceur. Au contraire. Il ne voulait pas qu’elle parte. Une violente dispute comme elle n’en avait jamais eu à éclater. La dernière. La première aussi où il levait la main sur elle. Elle s’est enfuit et à errer dans les rues de Montana sans but précis. Pour une des rares fois dans sa vie, elle laissait ses larmes couler le long de ses joues au grand jour. Elle était blessée aussi bien physiquement que mentalement en même temps que son cœur était brisé. Elle était vraiment dans un état pitoyable mais elle n’a pas voulu porter plainte contre lui en souvenir de ce qu’ils avaient vécu et parce que, peut-être, elle avait encore des sentiments pour l’homme qu’elle avait connu. Depuis lors, pour elle, l’amour n’est pas une priorité et, quand elle veut avoir une présence à ses côtés dans un lit, elle choisit quelqu’un avec qui elle n’aura pas d’autres relations. Les coups d’un soir en quelque sorte. Elle soigne petit à petit son cœur mais ça prend du temps …